Photos et témoignages lors de la cérémonie

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Hommage d'Elyane

André, mon chéri, 52 ans de vie commune, je n'en reviens pas, tant de temps, tant d'amour tant de bonheur partagé; tu me quittes aujourd'hui et tu me laisses seule ?

Non tu le sais, je ne serai pas seule, avec cette belle famille que nous avons construite, nos trois enfants Pascal Isabelle Rémy, nos trois petits enfants Gaïa, Nathan, Elisa, nos beaux-enfants conjoint de nos enfants Fabien et Laura; et puis au-delà de cette petite cellule, la grande famille dont tant sont là aujourd'hui pour témoigner de leur affection.

Tu es un p'tit gars de la montagne élevé sur un carreau de mines à Villard st Pa ncrace tout près deBriançon, tu as raconté ton enfance avec beaucoup de sensibilité, rapporté des anecdotes stupéfiantes de précision dans ce livre « Gargalie et Galigate » que tu as dédié à tes enfants et petits-enfants, tu t'es toujours intéressé aux liens de filiation et à la transmission intergénérationnelle.

Je voudrais simplement dire ce que se disent les gens qui s'aiment, qui se sont aimés, je te reconnaissais à coup sûr de loin, ta souplesse ton élégance sur les pistes de ski ta silhouette même lointaine, je savais que c'était toi. J'avais une confiance absolue en toi, sûre de ta loyauté, sûre de pouvoir compter sur toi sans faille, sûre de ta tendresse et de ton amour, sûre de tes choix.

J'ai retrouvé tous les textes poèmes ou autres que tu m'as dédiés, ces mots d'amour et de souffrance des jours de tendresse de colère ou de larmes, ta lucidité me
perçait au fond du cœur, impossible de masquer !
Et puis la maladie, terrible tiers qui s'impose, envahissante, tyrannique, implacable; Quelle force, il nous a fallu pour résister, pour chercher la lumière derrière les barreaux, ce ne fut pas simple, ni sans tension mais ensemble nous avons tenu jusqu'au bout. André,

Je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerai par-delà le temps.

Je voudrais ici remercier toutes les personnes qui nous ont accompagnés et soutenus dans ce long cheminement de la maladie

  • d'abord nos enfants toujours présents et unis, nos petits-enfants, les mails quotidiens de Gaïa pendant le confinement, l'énergie de vie et les rires d'Elisa, Nathan qui reprend son chemin.
  • notre beau-frère Denis sur qui on a toujours pu compter.
  • tous nos neveux, nièces, cousins, cousines, tantes
  • Nos amis Alain, Josette, Bénédicte, Michel, Patrick, Malou qui faisaient des petites visites à la maison et puis tous ceux qui m'entouraient et me soutenaient Catherine, Astrig, Josiane, Jean Christophe, Laurence, Catherine, Marie O, Chantal....Pardon pour tous ceux que j'oublie Nos voisins,
  • André Blanc qui a accompagné André à l'Accueil de jour pendant plusieurs années, et nous a rendu service pour nombre de p'tits soucis quotidiens , Sovann qui nous nourrit chaque jour depuis le décès d'André, Caroline et Jean Marc toujours disponible au cas où...
  • et puis au-delà de la famille il y a tous ces professionnels merveilleux qui se sont relayés pendant toutes ces années.
  • nos infirmières Pascale Vaquois il y a plusieurs année , puis Marjorie Ronzon et Cécile Nantet qui venaient matin et soir prodiguer les soins et avec qui nous partagions un p'tit café quotidien.
  • Les auxiliaires de vie et aide soignants de Rhône Alpes Assistance, Richard qui a prêté ses mains lors de l'écriture de Gargalie et Galigatte jusqu'à devenir amis. Anna avec qui André a pu dessiner peindre, se balader dans le quartier. Anna apportait le journal et en faisait la lecture, elle prenait aussi en dictée les textes ou poèmes, qu'André ne pouvait plus écrire lui-même, et puis plus récemment Nezha, et Marie Christine pour des soins quotidiens devenus de plus en plus nécessaires.
  • L'équipe de l'Accueil de jour de la rue Tronchet, André y était accueilli tous les jeudis depuis 2015 , Soraya, Sandrine, Catherine, Sophie, Olivia, Annie, Djema, Chloé, Rose Marie, Thaieb.
  • Les aides ménagères de l'ADMR de Dardilly, Alice, pendant tant d'années, Charlène, Nathalie, Guillaume,
  • L'orthophoniste Maryline Ruiz devenue confidente La kiné Christine Gauthier Bonnabo qui savait motiver, dynamiser Ma Psychanalyste Mme Isabelle Gambs, sans qui je n'aurai pas tenu le coup Pour terminer je veux dire ma reconnaissance et mes remerciements à l'équipe du Dr Reda Khalef qui a accueilli André dans son service de chirurgie pédiatrique pour une pneumopathie et qui a su avec humanité et compétence accompagner André dans sa fin de vie tandis que tout autour des enfants naissaient.

Hommage d'Isabelle

André, padre, papa

Tu es né en 1947 dans les montagnes des Alpes du Sud que tu nous as fait découvrir à pied et à ski au fil de notre enfance. C’était un monde rural, noué de solidarités, que tu nous as souvent conté , notamment dans le livre que tu as mis beaucoup d’énergie à écrire Gargalie et Galligate, récit d’une enfance dans les Hautes Alpes.

Dernier enfant tardif de parents nés avant la première guerre mondiale, tu avais deux grands aînés, Henri, mort en 2016 et Marie Rose qui n’a pas pu se déplacer aujourd’hui mais a adressé un texte.

Tu as très tôt appris à lire et suivi les pas de ton grand frère pour devenir instituteur . Ce choix va profondément modifier ta vie car c’est lors de ces études que tu as rencontré notre mère Elyane, plus précisément, lors d’un mythique concert de Barbara, qui est restée à jamais une idole familiale.

Vous vous êtes mariés rapidement et avez eu dans la foulée deux premiers enfants, entre Champagne , La Duche et un passage lui aussi fondateur d’une année au Québec lors d’un échange de postes.

Il y eut ensuite l’achat et la constante amélioration de la maison du 45 TC qui abrite la vie familiale, ses émois , ses joies et se fêtes depuis plus de 40 ans. Rémy, troisième et dernier enfant pointe son nez en 1983.

Trois petits-enfants viendront compléter le tableau familial : Gaïa et Nathan dans les années 2000 puis Elisa en 2019.

Professionnellement, tu as été marqué par tes expériences d’instituteur spécialisé, notamment à Saint Fortunat et au CEM de Dommartin, avec des enfants et des jeunes polyhandicapés ou très malades qui ont laissé des témoignages touchants de la confiance qu’ils t’accordaient.

Homme de gauche profondément intègre, tu as été engagé dans la municipalité de Dardilly, dans des associations pour le tiers monde et pour l’environnement, mais aussi pour la solidarité mutuelle au sein de la MGEN. Tu as aussi été assesseur au tribunal pour enfants. Plus récemment tu as adhéré et soutenu autant que tes forces te le permettaient à France Parkinson et à l’association au droit à mourir dans la dignité.

Tu as toujours tenté de maintenir le lien avec ton Villar natal par de fréquents séjours dans le Briançonnais et ta participation à des sorties organisées par le CAF. En 2014, Pascal, en achetant un chalet à Briançon, t’as permis d’y retourner plus souvent et c’était un plaisir pour nous tous de voir comme l’air de là-haut te revigorait, te redonnait de l’élan, tout particulièrement quand il y avait de la neige.

La maladie t’a attrapé peu après la retraite et limité progressivement ton champ d’action, ta liberté, tes possibilités jusqu’ à un état d’immense détresse. Qui que vous soyez Miss ou mister Parque Insonne, nous ne vous remercions pas.

Tu as toujours lutté pour garder le maximum d’autonomie, accompagné sans relâche malgré de nombreux passages très difficiles par ton amour absolu, ta femme depuis 52 ans, ta partenaire énergique dans tous les choix. La maladie s’aggravant, le désespoir ou la colère étaient parfois de la partie et il fallut bien du courage et de la persévérance à tous et surtout à toi pour que tu puisses rester à la maison jusqu’au bout comme vous le souhaitiez tous les deux.

Extraits de ce que la padre avait souhaité pour ce jour :

Je souhaite des funérailles civiles. Il me ferait plaisir que l’assistance écoute justement la poésie chantée de la ronde autour du monde de Paul Fort.

Ceux qui veulent saluer le feront avec le signe d’ adieu qui correspond à leur conviction ou croyance.

Un tronc pour l’ association france Parkinson  sera placé pour ceux qui souhaitent faire un don.

Je souhaite qu’on invite les proches à un moment de rencontre autour du verre de l’amitié.

Je tiens à vous dire que j’ai eu beaucoup de chances et l’inestimable bonheur, de vous connaître de vous aimer , de vous voir naître, devenir, grandir, adultes et parents de deux/ trois beaux petits enfants maintenant….

Soyez votre route, suivez le chemin qui vous semble le meilleur.

André


Hommage de Pascal

André, Papa,

Quelle Chance !

J’écris ce message depuis le fauteuil de jardin que nous t’avions offert pour t’offrir un lieu de confort dans tes dernières années, alors que ta démarche était devenue cahotante, sous l’emprise incessante de Parkinson.

Oui la démarche n’était plus droite dans les dernières années. Mais des hommes aussi droit que toi, j’en ai peu connu.

Alors oui, quelle chance, quelle chance d’avoir eu un père curieux de tout et passionné de transmettre à ses enfants, à leurs amis, à ses amis, son émerveillement et sa soif de découvrir et comprendre le monde.

Quelle chance d’avoir découvert la montagne avec toi, quelle chance d’avoir vécu au Québec, et quelle chance d’avoir pu voyager dans cette machine à souvenirs qu’était le VW. Et quelle chance que tu ai partagé avec nous ta soif d’apprendre et de transmettre.

Récemment, j’ai découvert que tu écrivais, que tu écrivais des poèmes, et qu’ils étaient ciselés avec la précision d’un orfèvre, et d’une sensibilité que tu nous cachais parfois. Ils étaient ceux d’un homme libre.

La douleur des maux,

La douceur des mots,

L’écrit qui caresse et cahote,

Les souvenirs qui se bousculent,

Les secrets qui nous enserrent et nous relient,

L’émerveillement au monde et à l’aube qui point,

Quand on le regarde avec les yeux de son père,

Aujourd’hui, je sais d’où je viens, et j’en suis fier.


Hommage de Marie-Rose



Hommage de Gaïa

À la montagne, des  étoiles et ton expertise, et la neige, et les forts de Briançon et les  plans en relief. Merci pour les souvenirs, et pour la dédicace dans ton  livre et la tendresse dans ta voix.

Merci mon grand père, je te  dois bien ça, pour ces mercredis de primaire, et les histoires de ski en  bois. Pour ta détermination que j'ai toujours trouvée brave, et que  j'espère avoir hérité.

Pour tes sourires et ta vérité. Merci  d'avoir été fier de moi, de m'avoir fait sentir apprécié, pour les  blagues de qualité variée.

J'aimerais te remercier de m'avoir  refilé tes bons côté, tes bonnes idées, ta créativité, j'aurais aimé te  dire plus tôt  ces choses que je dis trop tard.

Merci André, la maladie n'aura jamais vraiment gagné. Je t'aime et je t'aimerais.

Gaïa


Hommage de Denis


Hommage d'Odile

A toi, notre très cher André, notre oncle adoré. Nous gardons dans notre cour tous les moments partagés en ta compagnie et celle d'Elyane, lorsque nous étions petits et que nous formions un joyeux trio de cousins du même âge avec Rémy, inspirés par les grands qu'étaient Pascal et Isabelle.
Que de moments heureux passés à tes côtés dans cette maison et ce jardin de Traine-Cul. Tu t'y sentais bien, c'est de là, ton repère, que tu voyais grandir les personnes qui te sont chères. Hier, tesenfants, puis tes petits-enfants, Gaïa, Nathan  et Elisa.

Tu nous as éveillés aux joies de la montagne, tu nous as partagé ta passion du ski, et toutes ces vacances d'hiver passées ensemble sont une mine d'or de souvenirs.
Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de faire des virées dans le légendaire W qui te caractérisait tant. Un duo qu'on ne peut pas oublier !

Ton chemin t'a mené de Briançon à Dardilly, puis tu as eu l'occasion de revoir régulièrement les paysages que tu aimais tant en faisant de nombreuses échappées dans le chalet accueillant de Pascal. Là encore, et malgré la maladie qui te contraignait, nous avons eu la chance de passer des moments heureux en ta compagnie, accompagnés cette fois de nos propres enfants.

Enfin, comment te remercier de nous avoir fait l'honneur de te déplacer pour les 10 ans de Paul et les 3 ans des grumeaux Théo et Elisa tout récemment ? Nous savons l'effort que le moindre déplacement représentait les derniers temps et nous avons été plus que touchés de ta présence.

Nous nous souviendrons toujours de l'homme instruit, altruiste, subtile, discret, déterminé, mais surtout attachant que tu étais. Un oncle formidable, un homme qui a fait preuve d'une énergie remarquable tout au long de sa vie, un homme qui nous manquera mais à qui nous repenserons toujours avec le sourire.

Au-revoir André.


Hommage de Romain

Je ne sais pas ce qui t'a amené à choisir une maternité pour mourir. Ton côté poète peut-être. Ou ton côté blagueur.

D'aucuns pourraient penser que la mort est venue se frotter jusqu'au berceau des vivants. J'ai le sentiment plutôt que c'est la vie qui est venue adoucir la mort; il me semble avoir été un témoin d'une incroyable énergie de vie de ta part, et de celle de tes proches, Elyane, et tes enfants. Je suis heureux pour vous toutes et tous que vous ayez pu vous dire au revoir, entourés de bébés.

En tous les cas, André, bien qu'il ne m'arrive pas souvent de demander à « Marie » de monter des cendres et descendre mon thé; tout comme j'ai rarement l'occasion d'interpeller « Vincent » pour qu'il mette un âne dans son pré et s'en retourne dans l'autre, il est certain que quand je peux les placer, je les place.

Je t'embrasse André,

Une blague typique d'André:

Mon premier, le temps le fait : C'est PA car « t'en fais PAs »
Mon deuxième, le rock le fait : C'est R car « rockfelleR »
Mon troisième, le diable le fait : « C'est S car mephistofeles »
Mon tout est la capitale de la France.
" PARS »
Et alors, où est le « I » ? Et bien, le « confetti ».


Hommage de Christiane Gachet

(directrice Régionale de France Parkinson)

André a rejoint  le Comité du Rhône de  France Parkinson il y a bien longtemps  et dès le début il a été un participant actif. Il s’y est fait des amis précieux comme Denis déjà parti. Si André et Denis  étaient devenus amis, ce fut le cas aussi de leurs épouses qui pouvaient trouver aussi réconfort et partage.
Curieux  il s’informait sur tout et voulait rester maitre et acteur de ce Parkinson  conjugué à d’autres choses. Il voulait aussi témoigner  qu’en étant positif, avec un traitement le mieux adapté possible on pouvait vivre longtemps une vie quais normale.  Ainsi avec courage et une ténacité assez exceptionnelle il a pu continuer à voyager à vivre avec les siens tout en cherchant toujours ce qui pouvait l’aider, comme la canne laser apportée de Etats Unis  par son fils pour l’aider à enrayer ses problèmes de marche.
Parfois son exigence devenait un peu trop extrême et il fallait le convaincre de la réalité.
Elyane s’est investie aussi elle est devenu aidante ressource pour la formations des aidants et avec son expérience elle a accompagné  celles et ceux qui sont confrontés à un quotidien parfois bien difficile
Contrairement à  beaucoup André a accepté de se faire aider, en allant par exemple à l’Accueil de Jour du Parc  retrouver 3 compères comme lui pour  jouer aux cartes entre autre et conserver ainsi une vie sociale en complément de la familiale
Courageux André, tu l’as été jusqu’au bout avec ténacité et malgré le fait de te voir petit  à petit devenir dépendant, en effet  comme la plupart des parkinsoniens  tu avais  conservé  tes facultés intellectuelles. Tu as  pu compter sur Elyane, une épouse aimante, une famille présente et unie à tes côtés, tu  adorais tes petits-enfants, ce fut une ressource essentielle pour toi.
Alors merci à toi André de ce que tu  étais,  de ce que tu as apporté à tes pairs malades tout au long de ses années. Merci pour cette leçon de vie,  la bénévole que je suis te rends hommage
Repose en paix


Hommage de Benjamin Doublet et Association Dardilly Ouest

Merci à vous


Chagrin de la chatte Griotte